C'est parti !
J'ouvre le bal avec une recette pour enfants, qu'il est
possible de faire avec des enfants:
The "Acid Cake" du énième livre de Trish Deseine, J'en veux encore.
Depuis mon enfance, je voue un culte aux livres de cuisine pour enfants. Ludiques, souvent délirants diététiquement et dont on dévore les pages avant d'entamer les recettes dont la réussite reste aussi incertaine que les indications sont parfois approximatives. Dans le genre, je cite "vive la cuisine jeune !" ou encore une vieille bible de cuisine pour enfants "Tupperware cuisine avec ma fille", aussi naïf et bucolique que les fameux "Martine" ; avec des chapitres au nom évocateurs tels que "Marraine nous rend visite" ou "la fête des enfants" ou "Je fais le menu".
Ma première recette sans contrôle parental fut une sorte de
nutella maison avec une quantité délirante de margarine et de lait condensé
sucré, ajouté au chocolat fondu + noisettes en poudre je crois, que mes parents
affolés me persuadèrent de mettre en différents pots pour mieux les cacher,
persuadés que gavée de cette mixture, je pourrais rivaliser l'obésité
américaine (et nous n'étions pourtant qu'en 85 !) !!
Souvenirs d'enfance... Annotations à la mine au coin des
pages des différents testeurs de recettes en herbes : Beurk, Bof, Génial, Miam
! Rêves de gourmandises durant les heures d’ennui…
Le livre de Trish s'adresse aux parents, avec une bonne alternative entre les
bonnes idées, la bonne conscience maternelle de l'équilibre alimentaire, et les
envies délirantes des gosses et de recettes bizarres.
Je précisais plus haut que cette recette pouvait se faire "avec" des
enfants (et non "par"). Cette subtilité mérite d’être soulignée, car
je profitais de la visite d’un de mes neveu pour mettre à exécution cette
recette (Il fallait un prétexte et un enfant !!!) et je découvrais
stupéfaite que le souci de bien faire fut le cadet de ses soucis, qu’il
n’aimait rien tant que faire des grumeaux, (c’est très bon me dit-il), me
boulotter tous les bonbons (soyez prévoyants comme je le fus, achetez au moins
3 paquets de « disco » et abandonnez en un à l’enfant), et enfin il
réussit
en même temps que le zeste de
citron à râper du zeste de doigts malgré la microlane dont je lui appris le
maniement.
Je dois vous préciser si vous ne l’avez pas deviné, que je n’ai pas encore d’enfants, et qu’en dépit d’un état d’esprit assez joueur et puéril (parfois !!), cette expérience m’apprit qu’un fossé me séparait des enfants : j’étais devenue une ex-enfant.